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Vanes' - Petite fille - slam en hommage à l'Ukraine

Petite fille

Toi qui ouvre les yeux en ce jour de ciel bleu, devant le sourire de tes parents et leurs yeux aimants, ils n'avaient pas prévu ça ! Ils n'avaient pas prévu que tu naisses dans ce monde là !

Petite fille

Autour de toi pauvreté, méchanceté, destruction, mais ça c'est pas ton monde, pour toi tout n'est que bonheur et joie, tu veux juste grandir et avoir des droits !

Petite fille

Pour le moment tu rêves de couettes et de jupettes, de trouver ton amoureux et tous les deux vivre heureux, mais tu ne le pourras sûrement pas, ton amoureux ne sera plus là, l'arme au bras ... il va partir au combat !

Petite fille

Tu veux rester naïve et admirative de ce qui est autour de toi mais ce monde qui t'entoure n'est que répression et arrestation et tes rêves ne sont qu'illusion !

Petite fille

Au lieu de jouer à la poupée et faire de la corde à sauter, tu apprends à te cacher et à ne pas pleurer, tu grandis trop vite et ta jeunesse s'effrite à travers ce monde maudit, petite fille ton cœur se refroidit.

Petite fille

Toutes les nuits des explosions, tu imagines de jolis feux d'artifice, des gens festoyant mais tous ces artifices n'amènent pas d'étoiles dans les cieux mais des larmes dans tes yeux.

Petite fille

Un jour tu vas comprendre que tout ça n'est pas normal et qu'on ne doit pas faire de mal, toi tu voulais juste être une petite fille de la terre et non une petite fille de la guerre.

Tes ailes vont se déployer et malheureusement tu vas t'envoler, tu aurais voulu grandir et encore en découvrir pour voir un ailleurs, un monde sans fusilleurs, sans destructeurs ... un monde sans peur.

Petite fille

Maëlys, Bastien, Grégory, Laura, Tony et tous les autres partis trop tôt, on compte sur vous tout là-haut pour nous créer un monde plus beau.

 

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Alfred de Musset - tirade tirée de la pièce de théâtre "On ne badine pas avec l'amour"

"Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n’est qu’un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c’est l’union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière, et on se dit : J’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois ; mais j’ai aimé. C’est moi qui ai vécu, et non pas un être factice crée par mon orgueil et mon ennui."


Laurent Etienne - slam en hommage à Bastien Payet

"Ils appellent ça une journée « particulière »
Comme une histoire indélébile qui fut gravée dans une pierre.
J’voudrais t’parler de ma colère,
celle qu’est chaque jour plus forte qu’hier.
J’pourrais t’parler de ma tristesse
celle que je cache dans mes silences comme si chaque nuit était détresse.
Mais j’vais plutôt parler de toi
parler juste pour qu’on t’oublie pas,
rappeler à tous qui tu étais !
Le Boust qui cache Bastien Payet.
Ce jeune gamin un peu grande gueule
Toujours entouré des copains, qu’aime pas être seul
Ce clown souriant avec des vannes au fond d'son sac
cachant l’enfant avec un cœur bien trop sensible, parfois en vrac.
Ce bout d’slameur qu’avait du talent, c’est certain
mais qui doutait de chaque beau mot avec son stylo à la main
De tes « je t’aime » balancés comme ça sans raison
et de ma gêne en répondant parfois : « p’tit con »
De tes grands rires en réunion pour amuser tous les .com
De ta douceur, tes attentions, qui faisaient de toi un vrai homme
De ce 9 mars, qui sonne pour nous comme une violence
Où tes sourires et tes « j’vous aime » auront l’écho de ton absence
De nos regards désemparés, de nos appels à être aidé
de rappeler qui tu étais, pour que ton nom reste gravé
Pas qu’dans nos cœurs mais dans l’histoire
qu’on fasse du beau de ce cauchemar
3 ans passés, on en est où ?
Moi j’suis toujours aussi paumé, j’ai l’cœur en vrac, un point c’est tout.
On n’se remet pas de Bastien Payet.
L’genre de rencontre qui t’parle vraiment d’humanité
qui m’a appris à dire « je t’aime »
à dire « tu me manques » dans mes poèmes
A dire aux gens qu’on les trouve beaux,
et puis s’en foutre du ridicule
il y a du Bastien, là, dans mes mots
L’amour en lettres majuscules
A dire à tous, qu’on peut être fort
sans être violent
Qu’on a le droit d’garder en nous
une âme d’enfant
3 ans passés, on en est où ?
On n’oublie pas Bastien Payet
Un point, c’est tout..."

 

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